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Bilan de la table ronde syndicats enseignants/ville de Paris compte-rendu du SNUipp-FSU de la réunion du 3 juin 2010

publié le 4 juin 2010

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Introduction de Colombe Brossel, Maire adjointe aux affaires scolaires

Colombe Brossel a rappelé en introduction les raisons pour lesquelles elle avait décidé d’ouvrir ces discussions entre les organisations syndicales et la Ville : absence de document de cadrage sur les relations ville de Paris/école, hétérogénéité des fonctionnements des CAS. Tout d’abord, Mme Brossel a indiqué que ces discussions avaient été utiles pour la DASCO (Direction des affaires scolaires), et allaient avoir pour conséquence l’ouverture de chantiers internes à la Ville.
Mme la Maire adjointe a ensuite dressé un panel de mesures prises ou envisagées par la Ville : - Relations personnels de la ville/personnels enseignants : la DASCO va ouvrir un chantier sur les modalités d’évaluation des agents de la Ville, et travaille à la création d’un poste de coordinateur de proximité pour les ATSEM et ATE.

 Projets éducatifs : des pistes de travail ont été esquissées.
La DASCO va travailler sur la communication des informations à l’ensemble des enseignants à travers éventuellement un site accessible à tous.
La Ville réfléchit également à l’accessibilité d’une information complète sur l’ensemble des activités culturelles offertes par la Ville à destination des écoles.
 Vie quotidienne : un organigramme de chaque CAS sera fourni aux directeurs d’école de la circonscription.
 Interclasse et activités du soir : le temps du midi n’apporte pas entière satisfaction aux personnels enseignants, agents de la ville et aux parents d’élèves. Le consensus n’a pu être possible sur cette question, le travail au sein de la DASCO va continuer. En même temps, les groupes de travail ministériels sur les rythmes scolaires auront peut-être des conséquences sur l’organisation des activités péri et extra scolaires.
Concernant les surveillants de cantine, la DASCO va travailler à une harmonisation des formations proposées avant la prise de poste.
 Missions du directeur d’école et relations avec la ville de Paris : le document de travail qui a circulé sur les missions du directeur d’école à Paris, auquel le SNUipp s’est opposé, n’était qu’un document de travail. Etant donné le désaccord avec les organisations syndicales, aucune suite ne sera donnée à ce document.

Déclaration du SNUipp FSU Paris

« Madame,

Nous tenons à souligner notre inquiétude, notre déception, voire notre mécontentement quant à la tenue de la table ronde sur les relations entre les écoles et la Ville de Paris. Nous n’allons pas entrer dans les détails de chaque thème, nous y reviendrons plus tard au cours de la réunion.

Je tiens tout d’abord à insister sur le fait que nous ne participons pas à ces réunions en tant que directeurs ou directrices d’école, mais en tant que représentants syndicaux de l’ensemble des enseignants parisiens. J’insiste sur ce point car malgré nos remarques en début de chaque réunion, ce message ne semble pas passer.

Inquiétude tout d’abord concernant la vision qu’a la Ville de Paris de la direction d’école. Nous n’allons pas dérouler une nouvelle fois la conception du SNUipp FSU, mais nous souhaitons souligner qu’il s’agit d’un des points centraux de notre vision progressiste et alternative de l’école. Nous vous avons interrogé sur la position de la Ville de Paris concernant la question de la direction d’école, l’absence de position claire nous a d’autant plus inquiétée au regard du document de travail de la DASCO sur les missions de directeur d’école à la Ville de Paris. Nous n’allons pas revenir sur chaque disposition de ce document, mais nous dénonçons la philosophie générale de celui-ci. Il s’agit plus ou moins d’un vademecum du chef d’établissement, philosophie à l’opposé des revendications du SNUipp.

Déception parfois quant à la teneur des discussions dans les différents groupes de travail. Nos propositions ont rarement été entendues, surtout si elles nécessitaient des moyens supplémentaires. Nous ne sommes pas entrés dans ces discussions afin de mettre de l’huile dans les rouages, mais bien avec l’ambition d’éclaircir les relations entre les écoles et la Ville, de travailler à améliorer ces relations dans l’intérêt des élèves et des personnels. Pour l’instant, force est de constater que malgré la tenue de nombreux groupes de travail, peu d’avancées concrètes sont à noter.

Nous pensons que les discussions entre la Ville et les représentants des personnels enseignants sont nécessaires, mais pour qu’elles soient fructueuses, il faut qu’il y ait écoute de part et d’autre.
Nous ne sommes pas entrés dans cette discussion sur des questions d’ajustements techniques, mais pour faire avancer les questions d’éducation à Paris. La direction d’école est une question majeure pour le bon fonctionnement des écoles.
Encore faut-il que la Ville soit politiquement claire sur son projet éducatif des jeunes parisiens. Or, nous sommes en attente des orientations politiques de la ville et ses conséquences financières. Toutes les questions concrètes qui sont abordées dans les tables rondes se heurtent à un manque d’orientation et un non dévoilement des enjeux budgétaires ( la Ville travaille - t-elle à moyens constants ? Ouvre -t-elle de nouvelles pistes ?...)
Nous vous demandons donc à présent de nous donner les objectifs clairs de la Mairie concernant cette table ronde, et encore une fois la position de la Ville sur la question du statut ou non de directeur d’école. »

Sur la problématique du statut de directeur d’école, Mme Brossel considère que la Ville n’a pas la légitimité pour se prononcer sur cette question, et rappelle son opposition aux EPEP. Les représentants du SNUipp ont insisté, et regrettent que la Mairie ne souhaite pas exposer clairement sa conception de la direction d’école. Les décisions prises par la mairie, notamment concernant les regroupements de structure ne sont pas sans conséquence sur les missions du directeur d’école.

Le SNUipp-FSU livrera une analyse plus complète de cette table ronde par la suite. En guise de première conclusion, cette table ronde n’aura pas pour conséquence une amélioration réelle des conditions de travail des enseignants, et des conditions d’apprentissage des élèves. La seule petite avancée est l’éclairage apporté à la DASCO par les représentants du personnel enseignant sur le fonctionnement réel d’une école, et surtout a permis de faire entendre à l’administration parisienne que les directeurs d’école ne sont pas des chefs d’établissement.


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