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Attaché à son indépendance, le SNUipp-FSU n’avait pas souhaité rencontrer les candidat-es lors des dernières élections municipales. En revanche, le syndicat a tenu à rencontrer Mme Hidalgo dès septembre pour l’interroger sur les orientations de son action pour les 6 ans à venir et pour porter les revendications des personnels. Loin d’oublier les conflits qui nous ont opposé à la Ville, le SNUipp-FSU estime qu’un travail avec la mairie peut et doit faire avancer nos revendications en terme de conditions de travail et d’égalité des écoles.

Une action qui serait tournée vers les quartiers populaires

La Maire a présenté ses orientations générales sur la mandature. Dans le respect des compétences de la mairie, elle a annoncé vouloir maintenir voire intensifier les moyens consacrés à l’école par la Ville, nota­mment en terme de rénovation et de création de nouvelles écoles. La Maire souhaite d’ailleurs mieux travailler avec les enseignant-es sur la rénovation et la conception de nouvelles écoles.

Le SNUipp-FSU a indiqué que dans certains arrondissements, la rénovation des écoles n’était pas à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre et qu’une égalité de traitement entre tous les arrondissements était indispensable.

Par ailleurs, la Maire de Paris a insisté sur sa volonté d’intensifier l’action de la Ville dans les quartiers populaires.

De son côté, le SNUipp-FSU a informé la mairie du lancement d’une grande enquête sur l’équipement des écoles, notamment en matière numérique afin d’améliorer les conditions d’enseignements des professeurs et d’apprentissage des élèves. La Maire de Paris s’est dit prête à travailler avec le SNUipp-FSU sur cette question.

Enfin, le SNUipp-FSU a interpellé Mme Hidalgo sur le budget alloué aux classes de découvertes, classes à Paris… et lui a rappelé qu’un point était en cours avec son adjointe et la Dasco.

Avec quel budget ?

Le SNUipp-FSU a demandé des garanties à la Maire de Paris sur la pérennité des PVP. Mme Hidalgo a alors souligné que, malgré un budget contraint, les PVP étaient une richesse pour l’école à Paris et qu’il n’était pas question de remettre en cause ce dispositif. Pour le SNUipp-FSU, le manque de PVP dans certaines écoles nécessite l’ouverture d’un nombre de postes suffisants au prochain concours après des années de gel. Le syndicat ne manquera pas d’interpeller la Ville une fois les chiffres connus.

La Maire de Paris a mis en avant la décision de l’an passé de recrutement d’une ASEM pour les moyennes sections de maternelle. Le SNUipp-FSU a indiqué que même si ce n’était pas rien, cette décision avait été prise pour compenser la participation des ASEM aux ARE. Le syndicat continue de revendiquer une ASEM par classe et leur remplacement en cas d’absence.

Enfin, le SNUipp-FSU a demandé des engagements clairs concernant les décharges de direction financées par la Ville. Mme Hidalgo a souligné l’importance du rôle des directeurs/trices et a indiqué que la suppression des décharges n’était pas à l’ordre du jour pas plus que celle des indemnités.

Rythmes scolaires

Le SNUipp-FSU reste opposé à la réforme Peillon et à son application parisienne et a rappelé son exigence de remettre le temps scolaire au centre du fonctionnement des écoles. Ses représensant-es ont tenu à aborder des points précis : la formation des animateurs le turn-over qui touche certaines écoles et le problème des locaux.

La Maire de Paris a rappelé le plan de « déprécarisation » des animateurs décidé par la Ville. Pour le SNUipp-FSU, ce plan est nettement insuffisant. Elle a également annoncé la mise en place d’un plan de formation ambitieux, plan dont le contenu n’est pas encore connu. Il s’agira de juger sur pièce.

Concernant l’exiguïté des locaux, le syndicat a demandé à la Ville que les élèves sortent plus des écoles pendant l’ARE. La Maire de Paris a reconnu le problème et a souligné que cette volonté était partagée et qu’elle avait donné des consignes en ce sens.

Enfin, soulignant les difficultés de fonctionnement qu’il pouvait y avoir entre les REV et les directeurs/trices dans un certain nombre d’écoles, le SNUipp-FSU a rappelé que les compétences devaient être encore clarifiées.

Pour finir, le SNUipp-FSU a tenu à aborder deux problématiques spécifiques.

Scolarisation des élèves en situation de précarité

Le SNUipp-FSU a rappelé son exigence quant à la scolarisation des élèves en situation de précarité, notamment les Roms et les familles logées par le 115. En cette rentrée, le syndicat a été saisi par différents cas de refus basés sur des arguties administratives. La Maire a indiqué être très vigilante sur cette question et a insisté sur son attachement à l’éducation pour tous. Mme Cordebard, son adjointe aux affaires scolaires, a indiqué qu’elle interviendrait pour tout dossier que lui signalerait le SNUipp-FSU.

Logement des professeurs des écoles à Paris

Le SNUipp-FSU a insisté sur les difficultés de logement des professeurs des écoles parisiens en raison de la faiblesse de nos salaires. Le syndicat a indiqué qu’en premier lieu, il portait des revendications auprès de l’Etat, notamment l’augmentation de l’indemnité de résidence versée aux enseignant-es et la hausse du nombre de logements à disposition des enseignant-es. Cela dit, le SNUipp-FSU a interrogé la Maire sur ce que la Ville pouvait proposer dans ce cadre. Après s’être dit très sensible à cette question, Mme la Maire a indiqué qu’elle s’adressait régulièrement à l’Etat pour qu’il fasse plus pour loger les fonctionnaires au service des parisiens et qu’elle était prête à étudier différentes possibilités dans le cadre de la réforme plus globale du logement menée par la Ville en ce moment. Le SNUipp-FSU ne manquera pas de revenir sur cette question prochainement.

Enfin, le SNUipp-FSU a rappelé sa revendication d’augmentation de l’indemnité versée par la Ville aux instituteurs/trices lorsqu’ils ne sont pas logés.